Au long de ma vie universitaire, j'avais entendu parlé de ce livre qui s'avéra, en Angleterre, être devenu un phénomène et un ovni pour l'époque : Le récit, censé être celui d'un gentleman, part dans tous les sens, digresses, on y trouve des pages entièrement noires, des sauts dans le récits, des passages avec des lettres tracées à même le papier (bonjour pour le travail des éditeurs...)
Certes, les pages noires y sont là, certes il y a un côté drôle et des sous-attendus grivois, mais ça manque clairement d'unité et je me suis perdu un nombre incalculable de fois. Alors, dans la préface, on nous explique que ça n'est pas un livre qui se lit linéairement et que par conséquent, il ne faut pas hésiter à le reposer, à le reprendre de temps en temps, voire à le parcourir au hasard. Ouaip.... sauf que j'ai pas acheté le roman et que je l'ai emprunté à la bibliothèque municipale qui verra sûrement d'un mauvais oeil que je rende le bouquin "quand j'ai envie de le rendre."
Du reste, il m'aura fallut reprendre par trois fois à la bibliothèque ce roman avant d'en arriver au bout de ses 700 pages, qui se finissent sur un nulle-part absolu, sans doute parce que l'auteur est mort avant de le finir et qu'il n'avait pas vraiment l'intention de le finir sur quelque chose de toute manière. Parfois, j'étais captivé et amusé. Parfois, je feuilletais tout un passage en attendant que ça passe à quelque chose d'autres.
Il faut dire aussi que c'est très daté et que je n'ai pas réussi à m'intéresser à toutes les péripéties traversées par le père et l'oncle de Tristam Shandy (parce que c'est bien eux les protagonistes principaux du roman, celui-ci ne naît pas avant le premier tiers du roman et de nombreux passages se situent dans la maison familiale alors qu'il n'est alors que seulement enfant.)
Bref, c'est agréable pour mon édification, c'est couillu pour l'époque et ça vaut quand même la peine d'y jeter un coup d'oeil. Mais j'ai vraiment pas accroché.