Je n'en garderai pas un souvenir éternel.
Je n'ai pas été emballé outre mesure par ce roman des débuts de Jack Vance.
Les points positifs sont le monde créé, loin de la science fantasy pour une fois. Une cité, Clargès, gérée par un système de castes suite aux progrès de la médecine et l'accession à la vie éternelle. La Terre ne peut supporter une population sans cesse croissante, aussi la vie eternelle n'est elle accordée qu'à une infime partie de la population, les Amarantes. Pour être Amarante, il faut s'inscrire au registre et gravir petit à petit tous les échelons par des réalisations artisitiques, scientifiques ou sociales exceptionnelles. Une petite partie de la population refuse ce système, les glurons, et ils vivent leur vie de la façon la plus normale possible. Les inscrits au registre, ont eux, la seule et unique obsession de gravir les échelons..(travailler plus pour vivre plus !). Helas cela crée des tensions et une grande partie de la population finie internée dans des asiles de fous.. les autres arrivent à décharger leurs tensions dans la cité voisine, Carnevale, où tout le monde est déguisé et où tout est permis. Voilà la découverte de ce monde au fil du roman est très interessante. Un peu fantasque mais tout se tient bien.
Après l'histoire, c'est un combat entre un Amarante déchu qui essaie de retrouver son statut, et une autre belle Amarante, qui lui voue un haine farouche.
Le roman se tient, les personnages sont attachants, les chapitres sur Carnevale sont très bons. Mais on a du mal à vraiment accrocher à ce monde qui ne fait vraiment pas envie, ainsi qu'aux motivations du personnage principal.
Un épisode très long à la clinique, juste pour découvrir un sérum qui oblitère les souvenirs.. hum un peu tiré par les cheveux.
Voilà c'est une lecture qui n'est pas obligatoire, pas ennuyeuse mais vite oubliée.
J'ai hâte de retrouver dans les prochaines lectures le souffle de "Monde d'Azur" ou de "Cugel l'astucieux", inoubliables....