Histoire d’un exil, volontaire, vers Taïwan, pour un obscur poste d’experte auprès de la ministre de la recherche et des universités. Découverte d’une île particulière, une véritable énigme pour qui, de plus, ne connaît pas la langue ! Tout est à apprendre, les codes sociaux, les coutumes, et le rôle qu’elle est censée jouer !
Alternant la première et la troisième personne,, le texte semble reposer sur un journal de bord et un récit plus fictionnel. Il s’agit malgré tout d’un récit autobiographique plus que d’un roman.Le texte intégré l’analyse de huit idéogrammes en lien avec la narration.
L’étrangeté ressentie est très bien exprimée, cette sensation de ne même plus savoir lire, la nébuleuse que constitue sa mission. A tout cela vient s’ajouter une liaison avec un homme qui entretient après son départ de Taiwan des échanges de messages sans toutefois souhaiter vraiment la revoir. On pense en lisant ces lignes à Stupeur et tremblements, même si Amélie Nothomb parle du Japon. Le dépaysement et l’impossible intégration sont présents dans les deux écrits.
Un texte intéressant pour l’ironie douce qui se dégage de la situation de haut fonctionnaire sans tâche réelle.