Marguerite Duras retrace ici une histoire familiale rurale, dans la campagne périgourdine, où Françou, soit Françine, décrit son attachement à ce petit monde quasi-cellulaire, auquel elle est tellement attachée, ces joies et détails simples truffés d'une émotion dense et forte.
Elle est marquée par la mort de son oncle Jérôme, la mise en couple et le mariage de son frère Nicolas, son amour naissant et confirmé pour Tiène, jeune désoeuvré sensible.
La trame de ce roman pourrait paraître banale, voire ennuyeuse, alors que, de surcroît, elle utilise un style simple et très épuré, dont elle prend vite l'habitude. Il s'agir du deuxième roman de l'auteure, publié en 1944.
Et pourtant, ce style colle à merveille à la narration, aux émotions et actions qu'elle décrit. Un peu de George Sand et de Balzac viennent se croiser ici, ce qui ne constitue pas l'un des pires héritages qui soit.
Ce n'est pas l'un des plus marquantes oeuvres de Marguerite Duras, mais elle regorge d'une sensibilité saisissante ; et c'est un urbain chevronné qui l'exprime. On peut s'y laisser guider.