Patricia Cornwell s'est fait connaitre grâce au personnage de Kay Scarpetta. Cette dernière est médecin légiste, activité qui est plutôt réservé aux personnages secondaires dans les policiers et thrillers, ce qui constitue une particularité intéressante. En revanche, prenez n'importe quel roman estampillé Kay Scarpetta et vous aurez plus de difficultés à les différencier les uns des autres.
Le style est en effet assez linéaire, restant toujours focalisé sur son personnage principal et les propos sont toujours très sérieux, voire parfois rébarbatifs, l'héroïne, femme de pouvoir, faisant l'objet d'intrigues politiques. Elle représente aussi malheureusement parfois une caricature de l'Amérique moderne : peur de l'autre, vivant dans un bunker, le revolver sous l'oreiller. Bon d'accord, parfois cela se justifie car elle a le don d'être prise pour cible, mais c'est trop récurrent à mon goût. Heureusement elle est plus tolérante avec son éternel bras droit Marino et sa nièce Lucy.
Pourquoi ce retour sur Kay Scarpetta ? Car Patricia Cornwell s'en est affranchi ! Nouvelle ville, nouveaux personnages, nouvelle intrigue, nouveau style. De la fraicheur !
Dans La Ville des frelons, on suit trois personnages. Dès lors, le style est beaucoup moins linéaire. On passe de l'un à l'autre, des personnages secondaires n'étant également pas oubliés. Le propos est aussi beaucoup plus léger et les situations parfois comiques.
En bref, une bonne alternative aux autres romans de Patricia Cornwell.
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