Je ne connaissais Patricia Cornwell que de nom. Je ne pense pas l’avoir rencontrée avec le meilleur de ses bouquins mais ça m’a fait passé l’envie d’en savoir plus.
Les personnages sont teeeeellement nuls que je n’ai pas l’énergie d’aller dans le détail. Brièvement ce sont les meilleurs entourés d’incapables ou de mauvais et ils ont de belles valeurs enfouies au plus profond d’eux parce que ce sont des gens biens t’as vu. (le « t’as vu » est important)
On le comprend très vite mais n’ayant jamais lu de Cornwell je me suis dit la mort dans l’âme que son point fort était peut-être dans l’intrigue… Donc j’ai continué.
Ah bon, une intrigue ?
Rien que d’y repenser j’en ris tellement c’est n’importe quoi.
Enquête ? Y a pas, qui même enquête là-dessus ? On constate les lieux des crimes avec des morts c’est déjà bien !!
Un serial killer ? Il n’en a que l’appelation. Mais vas-y il peint des sabliers oranges sur le sexe de ses victimes qu’il a attiré à l’aide d’une subordonnée-pute avant de les achever d’une balle et à CHAQUE FOIS il laisse l’alarme de la voiture sonner. Si ça c’est pas caractéristique d’un dangereux psychopathe !
À tort ou à raison pour moi un serial killer il agit principalement avec des pulsions tellement intimes que le concours d’une pute comme appât est peu probable. Ensuite une arme à feu à mon sens ça le distancie trop de la victime pour laquelle il aurait de la haine ou de l’envie, on tombe plus dans une exécution planifiée qui aurait des motivations plus terre-à-terre. Et le sablier orange comme ses cheveux… Non mais il a trop une signature c’est ouf, un vrai de vrai ! Au final c’est pour se rappeler qu’il doit s’enfuir après 8 victimes (d'autres se seraient fait un tatouage), c’était un 8 pas un sablier et le orange c’est parce qu’il aime la couleur (achevez-moi je vous en supplie).
D’ailleurs ses « cheveux oranges rassemblés en grosses tresses » oui parce que comme tout bon serial killer qui veut passer inaperçu il prend le temps de faire des teintures sobres. On n’en sait pas beaucoup plus mais ça m’a rappelé un film vu récemment. Dans A Guy Thing, quand le perso principal est interrogé par la police pour décrire le suspect, il invente un truc improbable en accumulant des clichés de gangsta pour qu’on ne sache pas ce qu’il a à cacher « Red, dreaded in a way i’ve never seen and a gold tooth, a heinous scar over his left eye, he had a barbed-wire choker tattoo probably gang related, non caucasian... not necessarily black... mixed, a dark-skin white man » et la police trouve quelqu’un avec ce signalement ce qui rend la situation encore plus con.
Du coup j’avais cette image en tête qui me terminait : https://i.imgur.com/ssbwZ1F.png
RIDICULE
Résolution de l’enquête
Le journaliste demande en milieu de livre à Jean-Gérard s’il a une idée de qui est derrière les meurtres qui s’accumulent. Jean-Gérard lui donne la réponse. Et c’est vraiment la vraie bonne réponse. Juste le journaliste sera trop occupé pour approfondir.
Mais si personne n’enquête et ne suit les rares pistes, comment va-t-on l’attraper ?!
"Bon bah on envoie le journaliste aux putes." Je n’ai pas su s’il enquêtait (pourquoi maintenant il revient là-dessus) ou s’il cherchait à se faire du bien, toujours est-il que la prostituée qu'il sollicite lui dit de l’attendre dans sa voiture dans un immeuble délabré ET qu’il y va ce con (pardon). La prostituée étant l’appât du SERIAL KILLER, il les rejoint, veut tuer le journaliste mais les super-héroïnes Chantal et Corinne arrivent pour l’en empêcher in extremis à coups de balles dans la tête.
FIN.
Ah non attends, vu qu’ils enquêtaient pas vraiment ils ont aucune idée que c’était lui le tueur !!! Ils pourraient croire que c’est simplement un couple de délinquants qui en avaient après son argent ! « Non t’inquiètes, fous-lui une bombe orange dans la main au moment de mourir, ils feront le lien avec les tags sur les couilles (on l’espère) »
Je suis affligée, j’ai envie de mettre « mdr » à chaque instant tellement c’est n’importe quoi.
Ce qui m’a d’autant plus surprise et exaspérée c’est qu’en voyant que j’arrivais sur les dernières pages et que rien n’avait avancé, j’ai réellement cru qu’en fait la série de Cornwell « Judy Hammer et Andy Brazil » serait peut-être qu’UNE seule enquête étalée sur trois tomes. Ce qui m’a fait relativiser sur le moment. Et même si je ne comptais pas lire les suites pour autant j’ai un peu + compris pourquoi si peu de choses étaient développées hormis la vie intérieure du chat d’un des personnages.
Donc en arrivant au final et comprenant que non, c’est tout ce qu’il y aurait, je suis restée sur le cul.
J’ai du mal à aller dans des notes négatives ou positives extrêmes. Malgré tout le mal que j’en pense j’ai réussi à le lire jusqu’au bout donc c’est bien qu’il y a quelque chose de positivement accrocheur mais c’est du foutage de gueule quand même.
J’ai vaguement envie de me moquer de tout un tas de trucs disséminés ici et là, je voulais au minimum les mentionner à titre posthume mais je vais laisser ce livre reposer en paix.
In fine ça me laisse avec un goût jamais agréable. Soit je suis blasée et je n’ai pas réussi à apprécier ce roman policier de bon ton ; soit je suis vraiment irrécupérablement bête à ne pas savoir couper court à une œuvre qui me semble merdique.