Lionel Davoust est un auteur que j'ai d'abord découvert grâce à son blog passionnant où il parle de techniques et d'outils d'écriture. Je l'ai donc connu d'abord pour ses conseils très utiles sur l'écriture avant de le découvrir comme auteur. La Volonté du dragon est le premier roman que je lis de lui, et cela tombe bien puisque sauf erreur de ma part il s'agit de son premier roman publié, en 2010.
Ce roman se déroule dans l'univers imaginaire d'Evagényre, un monde dominé par un empire à vocation hégémonique qui dispose d'une arme dont la puissance surpasse celle de tous ses adversaires. C'est en quelque sorte un Empire romain avec la bombe atomique, comme Lionel Davoust l'a décrit lui-même dans une conférence aux Utopiales 2017.
Dans ce premier roman se déroulant dans ce monde fictif, nous assistons à la tentative de conquête d'un petit royaume isolationniste par l'Empire dominant. La victoire aux promise aux conquérants mais tout ne va évidemment pas se passer comme prévu, sinon il n'y aurait pas forcément besoin d'un roman pour nous raconter cette conquête. Le récit est passionnant, oscillant entre narration de batailles navales impressionnantes et réflexions philosophiques sur la société, le mode d'exercice du pouvoir, et en général la liberté individuelle et collective. L'auteur nous permet de suivre plusieurs personnages participants à cette conquête et leur regard est chaque fois intéressant. L'univers imaginé par Lionel Davoust m'a bien plu, avec ce régime impérialiste doté d'une technologie très steampunk face à un royaume mystique et mystérieux.
Je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette première découverte de l'univers d'Evanégyre et que que j'ai hâte de suivre les aventures dans ce monde dans les autres oeuvres de Lionel Davoust, à commencer par La route de la conquête, et autres récits, un recueil de nouvelles se déroulant dans le même univers imaginaire.