Nous avons d'un côté l'Empire d'Asreth et sa flotte immense aux portes du prochain royaume à conquérir. Le généralissime Vasteth est à sa tête, sa stratégie militaire basée sur une technologie à qui rien n'a résisté jusqu'alors. Nous avons de l'autre côté le Qhmarr et la sereine confiance de son enfant-roi. Le Qhmarr est réputé imprenable. Les dés son jetés, la partie commence, que le meilleur gagne !
Le premier truc qui frappe quand on tient La volonté du Dragon entre ses mains, c'est sa légèreté. La moyenne du nombre de pages d'un bouquin de fantasy devant tourner dans les 600, les 170 pages de ce court roman le place définitivement dans la catégorie des poids plume. Et en 170 pages, Lionel Davoust arrive à nous prouver qu'il n'est pas nécessaire d'écrire des bouquins de l'épaisseur d'un dictionnaire pour convaincre son lectorat.
Les amateurs de batailles navales et de jeux du destin seront ravis. Ceux qui aiment l'écriture soignée et un vocabulaire riche également. Le lecteur de fantasy trouvera de quoi alimenter son imaginaire sans limite car si le concept d'une puissance en affrontant une autre fait partie du déjà vu, l'auteur glisse de bonnes idées dans son récit - comme le lah et les cristaux-vapeur - le rendant unique et original.
Les personnages forgent l'histoire aussi, du généralissime dont l'orgueil n'a aucune mesure au jeune artechnicien qui joue le rôle du pion insignifiant, mais en fait pas tant que ça. Ce dernier est particulièrement attachant, car il est insignifiant justement, se demande ce qu'il fout là, redoute de ne pas être à la hauteur. Loin du héros sans peur et sans reproche à qui tout le monde voudrait ressembler mais n'est au final pas très réaliste.
Soulignons la couverture très réussie, en adéquation parfaite avec les thématiques du livre.
Un autre livre dans le même monde, un jour ?
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