Après la claque que fut Né d’aucune femme de Patrick Bouysse, j’ai voulu continuer dans ma lancée des bouquins qui bousculent. La Vraie vie, éditée chez l’Iconoclaste est le premier roman d’Adeline Dieudonné. L’autrice fut récompensée pour ce premier roman par les prix Renaudot des lycéens, Grand prix des lectrices et bien d’autres. Des récompenses prestigieuses que justifie un roman puissant et sombre.
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La vraie vie raconte l’histoire d’une enfant de onze ans qui, pour faire sourire de nouveau son frère mettra tout en œuvre, parfois à ses risques et périls. Son petit frère, Gilles, a subi un choc émotionnel qui l’a totalement coupé du monde et de sa sœur. On découvre alors une noirceur de l’âme nourrie par un père abusif et violent dans un roman à prendre en apnée.
Comme avec Né d’aucune femme, le lecteur n’est pas prêt quand il ouvre les premières pages. La mort y est omniprésente et pas forcément comme on s’y attend. Souvent cruel, La Vraie vie prend aux tripes et découle une cascade de violence autant physique que psychologique. Le roman est puissant, sans espoir et ne peut se solder que par un drame.
Un roman coup de point, mené d’une main de maître qui surprend pour un premier roman. Adeline Dieudonné a du potentiel et fait partie de ces nouveaux auteurs à suivre de près. Âme sensible s’abstenir.