Ce roman il est brut, vif, voilà. Au reflet de la Volte, il est bien anarchiste, salement prétentieux, un brin trop naïf, trop souvent un peu mollasson, se prend parfois un peu trop au sérieux, mais toujours avec fougue, et il défonce, chargé à coin. Elle condamne une société qui s'enlise et ses administrés qui se complaisent dans leur condition. Le texte est pur, mais pas épuré. Brouillon, expérimental. Où l'on m'hache ce verbe, quitte à en pervertir le sens pour mieux l'enrichir, et on régurgite des mots, gniaque, poésie. Viva la Volución !
Lu après la horde, de qualité, plus abouti, mais que la zone fait paraître trop travaillé. On remarque aussi que le bonhomme a pas une monstre imagination pour les personnages. La zone reste pour moi un texte hors normes, avec ses imperfections, ses défauts qui le rendent unique. Paradoxalement, on l'apprécie mieux en fonçant, sans essayer de se casser la tête, à l'instinct. Il trace mais laisse sa marque.