Derrière un cheval de bataille politique qu'on qualifierait pourtant de noble, le roman s'écroule passé les premiers chapitres tant le bourrage de crâne est dense, indigeste et, comble du ridicule, sans profondeur. Un style sophistiqué et philosophisé, qui dessert l'entièreté de la lutte de ce groupuscule imaginaire en croisade contre un gouvernement pantouflard qui a bizarrement toujours un coup d'avance.
En revanche, quelques fulgurances nous rappellent ô combien Damasio peut exceller quand il s'agit de décrire l'indescriptible, avec magie et poésie, créant cet émerveillement chez le lecteur dont les derniers frissons remontent à la Horde et, dans une moindre mesure, les Furtifs.
Un beau gâchis qui laissera, durant un court instant, le sourire au lèvres.
(Critique basée sur la version réécrite de 2007)