[Cet avis est le mien. Il n'engage que moi, mes goûts et mes expériences de lecture. Et contrairement à ce que j'aimerais croire, il vaut les avis contraires, les avis idiots et les avis à l'emporte-pièce. Si Internet m'offre l'opportunité de me prendre pour un critique littéraire, cet avis n'a pas la prétention de définir la qualité de cette oeuvre, de son auteur et de son travail.]
Je pensais tout connaître de Houellebecq, ce tout petit ouvrage publié au début d'une belle décennie de ses monstres littéraires m'a confirmé que je connaissais tout de Houellebecq. La première nouvelle (Lanzarote donc) rappelle Plateforme pour celui qui l'a lu, ou l'annoncera à celui qui doit le lire. C'est court mais incisif et caustique, dans le pur style de l'auteur. Pour avoir été sur place il y a quelques années j'y ai retrouvé beaucoup de références assez justes, notamment sur les comportements liés aux nationalités que l'on voudrait toujours croire excessif en lisant les analyses anthropologiques de Houellebecq, toujours à la limite du déplacé. Mais c'est drôle, il faut bien l'avouer. C'est ce qui rend la première partie du livre intéressante, bien qu'elle ne brille pas par son originalité (si du moins nous pouvons encore attendre de Michel Houellebecq qu'il cherche à se renouveler). La suite du bouquin est bien moins intéressante. Des réflexions personnelles, des textes trop courts qui n'auront pas le temps d'être réellement intéressants.