Du (très (très (très!!!))) mauvais Chattam...
La preuve est faite avec ce roman : Maxime Chattam n'est pas fait pour écrire des romans fantastiques. Autant il est incontestablement doué pour écrire des romans policiers teintés d'ésotérisme, autant le Cinquième Règne est mal écrit et incohérent.
Les personnages sont creux, leurs motivations floues et leur caractère binaire (les méchants sont très très méchants et aiment faire le mal, mais pourquoi ? Parce qu'ils sont méchants, pardi ! Heureusement qu'il y a les gentils qui eux, veulent protéger les innocents, parce qu'ils sont gentils). Pour compenser, Chattam leur a donné des super-pouvoirs über-méta-grosbill, qui permettent de grosses scènes d'action, mal décrites et fouillies pour la plupart. Même les clins d'œil appuyés à la mythologie Lovecraftienne tombent à plat, tellement l'histoire et la narration sont éloignées des standards d'écriture de H.P. Lovecraft et de ses successeurs.
En bref, on dirait qu'il s'agit du scénario d'un mauvais téléfilm fantastique/d'horreur diffusé en troisième partie de soirée sur une obscure chaine du câble, et j'ai franchement du mal à croire que ce roman aurait été publié si il n'avait pas été écrit par l'auteur à succès qu'est Chattam. On nous dit dans l'introduction qu'il s'agit d'un des premiers écrits de Maxime Chattam. On mettra ce roman sous le compte d'une erreur de jeunesse. Ce n'est pas grave Maxime, je te pardonne si tu promets de ne pas réitérer l'expérience et si tu te cantonnes à l'avenir à l'écriture de bons romans policiers comme tu sais faire.