... Celui de la rage, de la folie et de la mort. Geralt et Cahir allaient vers la mort. Du moins, le pensaient-ils. Ils ne pouvaient savoir qu'ils n'allaient pas mourir ce jour-là, sur ce pont jeté par-dessus la Iaruga. Ils ne savaient pas qu'une autre mort leur était destiné. En un autre lieu et un autre temps.
Après un quatrième tome franchement éblouissant, au final renversant, qui fera à n'en point douter un séisme médiatique quand la série Netflix l'adaptera, digne successeur des noces pourpres, difficile de redémarrer pour la saga de Geralt et Ciri. Le début subit donc quelques lenteurs, mais peu à peu, un nouveau schéma se dessine. Le loup solitaire se voit rejoindre dans sa quête par une belle brochette de compagnons, chacun bien introduit, chacun avec ses dilemmes, ses motivations, ses rancœurs et son sombre passé.
Cahir, pour qui la révélation du tome 4 lancé une toute nouvelle dynamique, croise la route de Geralt une nouvelle fois. Milva, qui cherche à rembourser une dette qu'elle n'a pas encore contracté, Régis et son addiction, Jaskier infatigable camarade - aussi peu utile que fidèle.
Pendant ce temps, Yennefer découvre que l'amour compte davantage à ses yeux que l'ambition et se dresse contre l'ordre des magiciens qui renaît de ses cendres. Falda goûte quant à elle au sang, à une sombre voie, danse avec la mort et embrasse sa morsure glacée. Peu de passages sur Ciri, mais bien distillé, montrant finalement tout ce qui importe sans se soucier du reste.
La saga du Witcher continue de proposer d'excellents passages et sait se renouveller, tout en suivant un fil rouge bien construit et passionnant à suivre.