Après avoir lu l’œuvre de Beaumarchais "Le mariage de Figaro", je recule un peu dans le temps avec une œuvre plus vieille de l'auteur, mais qui inclut le polyvalent et rusé Figaro, "Le barbier de Séville".
Avec son humour et son talents pour les jeux de mots, Beaumarchais nous embarque pour une autre comédie, dans laquelle Figaro fait la connaissance du Comte Almaviva, qui cherche l'élue de son cœur à Séville. Celle-ci est enfermée chez son vieux tuteur, Bartholo, qui aspire à l'épouser. Le bourgeois ne sait pas que le comte est en ville et encore moins qu'il ruse, aidé de Figaro, afin de soustraire la belle Rosine a ce mariage forcé en l'épousant lui-même. Manigances, lettres, costumes, mots double-sens, les jeunes gens rivalisent d'ingéniosité face à la méfiance presque paranoïaque du vieux bourgeois.
Beaumarchais ne réinvente pas le genre avec la jolie demoiselle secourue par le jeune, beau, riche et amoureux transis, de son geôlier moche, vieux et désagréable. À certains égards cependant, on sens qu'il cherche à éveiller une certaine conscience chez son public. Beaumarchais dénonce notamment la violence faite au femme, à travers Rosine séquestrée et condamné à se marier de force avec un homme qui a tous les pouvoirs sur elle.
Une autre pièce fort amusante où Beaumarchais nous montre une maîtrise de la langue française fort maîtrisé et une conscience sociale aiguisée.