Vanité et mépris
La sortie du nouveau roman de Laszlo Krasznahorkai, une nouvelle fois superbement traduit par Joelle Dufeuilly, était attendue de pied ferme par les fidèles lecteurs de l’écrivain hongrois et, après...
Par
le 5 mai 2023
3 j'aime
Un roman drôle, inquiétant et cynique (c'est bizarre mais possible ). un roman à la croisée des chemins de tout les autres romans de l'auteur. on retrouve des thèmes, des traitements, et des scène récurrentes. Le savant désabusé et qui abandonne , le faux bienfaiteur qui nourri tous les fantasmes, une communauté en manque de perspective qui tourne en rond, le mal qui s'immisce de façon concrète et surnaturelle, la Hongrie et ses pluies diluviennes, Cantor et l'infini, et le mensonge de l'infini... Un nouvel ingrédient, qui était un peu présent dans le Tango, mais qui parcourt ici tout le livre : l'humour par l'absurde :
On se marre à plusieurs reprise devant la bêtise, l'absurde et le cocasse de certaines situations, on ne sait pas si on doit en rire ou être désabusé, quelque part part ça peut faire penser à ces peintures de la renaissance du nord avec ces foules, ces personnage qui semblent vaquer à leurs occupations mais qui si l'on regarde de plus près les détails, portent les signes d'un monde qui déraille.... (l'arrosoir sur la tête, le monde qui marche à l'envers).
Un univers sans véritable salut, beaucoup de perdant, pas de gagnant, et très peu qui passeront au travers des mailles du filet de la tyrannie, de la bêtise et de l'absurde du monde. Des êtres qui passent leurs temps a espérer, a fomenté un possible bonheur qu'ils ne méritent même pas, bonheur qu'il ne sont même pas capable de définir, ils attendent, ils espèrent, en tournant en rond, car il ne savent même plus vraiment espérer, alors ils complotent, et occupent leur vie à considérer l'existence comme une succession de petite victoire, de petite revanche sur un univers qu'il ne fond pas l'effort de comprendre et qu'ils subissent.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste livres - 2024
Créée
le 23 mai 2024
Critique lue 31 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le baron Wenckheim est de retour
La sortie du nouveau roman de Laszlo Krasznahorkai, une nouvelle fois superbement traduit par Joelle Dufeuilly, était attendue de pied ferme par les fidèles lecteurs de l’écrivain hongrois et, après...
Par
le 5 mai 2023
3 j'aime
Un roman drôle, inquiétant et cynique (c'est bizarre mais possible ). un roman à la croisée des chemins de tout les autres romans de l'auteur. on retrouve des thèmes, des traitements, et des scène...
le 23 mai 2024
1 j'aime
Du même critique
Absalon ! Absalon ! Le titre m’avait parut curieux puisqu’il ne m’évoquait pas grand chose. J’appris dans la préface du livre qu’il faisait référence à un Roi criant le nom de son fils qu’il venait...
le 25 juin 2013
12 j'aime
6
C'est l'adaptation du Tango de Satan au cinéma, que j'ai pu voir en DVD, qui m'a poussé a lire ce livre de Lazslo Krasznahorkai. Si le film de Bela Tarr a une puissance visuelle tres forte et a donc...
le 8 juin 2023
11 j'aime
Zweig avait l'air d'être un homme passionnant, avec un regard lucide sur ce qui se passait a son époque, et un humanisme vaincu par le désespoir, lors des évènements les plus sombres du XXième...
le 18 mai 2015
10 j'aime
2