A mi-chemin entre "Le huitième jour" et "Rain-Man", "Le mystérieux incident du chien pendant la nuit" nous amène à une rencontre imprévue et inhabituelle avec Christopher, un adolescent anglais autiste.
Sorti de sa zone de confort, le lecteur est d'abord un peu désorienté par la narration personnelle de Christopher et doit appréhender sa façon de penser, très immédiate, perfectionniste et forcément conditionnée par son état mental, que les uns nommeront "déficience", les autres "débilité".
Wellington, le fameux chien évoqué par le titre, est retrouvé mort, transpercé par une fourche. Il était le compagnon à quatre pattes de la voisine de Christopher qu'on accuse d'abord injustement de ce crime. A partir de là, découvrir l'identité du vrai coupable devient pour le jeune garçon un objectif dont il n'est pas prêt de se laisser détourner, malgré les difficultés de son enquête.
J'avoue avoir pris peu d'intérêt à cette lecture et ce qui me semble étrange a posteriori, c'est d'avoir été plus attentive à l'environnement social dans lequel évolue Chistopher - la classe moyenne ouvrière anglaise - qu'à son autisme et à son enquête. De même, si la trame réserve bien quelques moments de sentimentalité flattant l’empathie, je n'y ai pas déniché de quoi provoquer le choc émotionnel justifiant de faire de ce roman un phénomène littéraire.
Au final, une lecture qui m'aura davantage ennuyée que fascinée.