Chronique d'un cinéma d'art et essai où le client lambda ressemblait plus aux personnages de Dupontel qu'à des cinéphiles subtils, foulards en soie et pulls noués sur les épaules, "Le Brady, cinéma de damnés" est un livre unique et précieux.
Finalement, de cinéma, il ne sera guère question, bien que les murs appartiennent à Jean-Pierre Mocky, que viennent s'échouer quelques considérations sur des films B ou Z, le propos du livre n'est pas là : c'est par les portraits douloureusement vivant d'une cour des miracles aussi sublime que pathétique que le livre devient magnifique, recrée un monde devant nous, plus réel que n'importe quel film.