Texte écrit dans un hébreu proche de l’araméen, probablement au nord d’Israël, vers la Syrie. Il raconte, bien que de façon très complexe (l'auteur ne mentionne jamais qui parle, exécute de nombreux changements de lieux et retours en arrière), l’histoire d’une jeune paysanne sulamite, enlevée par les troupes de Salomon pour rejoindre son harem. Elle résiste à ses avances et reste fidèle à son amant. Celui-ci finit par la ramener au village où ils célèbrent leur amour. Ce texte, dont l’origine est très certainement profane, a été canonisé par l’Eglise, peut-être du fait d’une moindre connaissance ou d’un moindre intérêt du public de l’époque pour ce texte, ainsi que de son ancienneté. Par ailleurs, l’idée de canonisation s’appliquait à l’origine à des textes pas nécessairement sacrés. Le texte revêt ici la symbolique de l’amour divin, amour de l’Eglise pour Jésus.