Il est toujours amusant de lire un ignare se prendre pour un génie. Ce livre sera peut-être étudié un jour comme un archétype des lieux communs politiques français de notre époque. En effet il s'agit d'un concentré de poncifs et de lieux communs écrit par un social-démocrate niais qui pense que ses opinions vont de soi et qui se croit vraisemblablement très intelligent parce qu'il a le niveau culturel d'un élève de terminale. En outre il ne maîtrise pas la moitié des concepts qu'il utilise (marché, main invisible, libéralisme...) et il n'hésite pas à reprendre parfois des bêtises marxistes. Les rares fois où l'auteur n'écrit pas d'idioties, il énonce des truismes ou découvre la lune.
Un livre comme ça, je t'en écrit un tous les matins.
Voici en substance la totalité du contenu :
"La morale c'est l'action altruiste désintéressée. Le capitalisme reposant sur l'intérêt individuel, il n'est pas moral. Mais il n'est pas immoral non plus, car il a montré son efficacité. Donc le capitalisme est amoral, mais il faut le réguler parce que sinon c'est la barbarie ultralibérale."
Il n'y a pas plus d'arguments que ça dans le livre, seulement des affirmations lancées comme des certitudes.
Pour lire des choses moins bêtes sur les relations entre capitalisme et morale, lire Frédéric Bastiat, Ludwig von Mises, Friedrich Hayek, Murray Rothbard, Ayn Rand, Pascal Salin ou Jacques de Guenin. Des auteurs que Comte Sponville n'a manifestement pas lu. Sinon éventuellement l'ouvrage collectif récent intitulé La moralité du capitalisme édité par Tom Palmer.