Paul Sneijder a failli perdre la vie dans un accident rare d'ascenseur. Sa fille a eu moins de chance que lui. Depuis ce drame, sa vie est bouleversée, une grande mélancolie s’est emparée de lui et sa façon d’envisager l’existence a quelque peu évolué. Il refuse de reprendre son travail de courtier en vins et se passionne de façon presque obsessionnelle pour les ascenseurs. Ce qui n’est pas du tout du goût de sa seconde femme, Anna, une cadre supérieure avec laquelle il ne sent plus du tout en phase depuis qu’il est sorti de coma. Mais une nouvelle lubie va alors s’emparer de lui : promener des chiens.
Roman triste et piquant à la fois, mélancolique et grinçant, en cela, "Le cas Sneijder" est un pur roman de Jean-Paul Dubois. Cette narration à la première personne, cette façon si touchante qu’à le personnage de Paul d’évoquer sa nouvelle vie, ses proches, cette Anna et ses jumeaux qu’il déteste, sa fille et sa premier femme toutes deux décédées, sa lâcheté... tout ça Dubois nous le fait vivre pleinement, avec une identification qui fonctionne à merveille. On vit avec lui, on partage ses errements, sa déprime. C’est très fort.
Du coup, les 200 et quelques pages du roman passent à une vitesse folle, avec au fil du récit, une envie de plus en plus pressante de savoir comme tout cela va se finir pour notre beautiful loser.
Avec une écriture toujours simple et précise, qui n’en fait jamais des tonnes, Dubois va à l’essentiel, nous offrant une jolie parabole sur le rôle des ascenseurs dans notre vie moderne et prouve, si besoin était qu’après tant d'années, il reste un de nos écrivains préférés. A retrouver sur http://www.hop-blog.fr