Pour commencer, prendre l'Italie. Faire chauffer à four moyen. Moyen-Âge si possible.
Préparer les ingrédients pour la pâte :
- 45 kilos d'armure, en choisir une bien brillante, ornementée ; en graisser les articulations ;
- un champ de bataille, plat ;
- une guerre quelconque, si possible sans but véritable, mais bien dotée en tours de garde, en cuisines ambulantes et en troufions désabusés ;
- un roi des Francs nommé par exemple Charlemagne (en second choix, Jean-Régis).
Mélanger le tout. La pâte est prête dès que l'armure se remplit de rien, et se met à parler, puis à exaspérer tout le monde tellement elle est tatillonne. Réserver.
Pour l'appareil, il faudra :
- un chevalier, 18, 20 ans maximum, avec un peu d'ambition, pas vraiment de jugeote et beaucoup d'esprit de vengeance ; lecteur de Bernard Werber serait un plus ;
- un deuxième chevalier masqué, fort au combat, et attifé en lilas ;
- un troisième chevalier, né d'une vierge, et de l'ensemble de l'ordre du Saint Graal
- un serf sensiblement perturbé, et incapable de fixer sa conscience sur son propre corps, oh regardez un canard
Placer tous les ingrédients sur la pâte. Mettre au four chaud. Observer les réactions. Prendre en notes les péripéties. Laisser tous les ingrédients se mélanger, se séparer, et se retrouver de nouveau (soit pendant une centaine de pages) puis retirer. Vous devez obtenir un roman tendre, assez doux, relevé par quelques rebondissements plus piquants, mais à la saveur assez farfelue, désaltérante presque.
A associer avec : Le Baron perché, ou, le Vicomte pourfendu, on encore, une carafe de citronnade fraiche.
Contrainte : D3 Humour & Culinaire