Tu connais l’histoire du petit gars qui lit un livre qui a l’air tellement bien qu’il se rend même pas compte qu’il est en train de lire un 2e tome, qu’il a pas lu le premier, et qu’il a du arriver à 150 pages pour s’en étonner ?
J’veux dire, c’est tellement bien gaulé et riche en documentation que j’ai rien vu venir. À part les personnages fictifs qui restent mystérieux sur toute la ligne, ça pourrait passer comme une lettre à l’alphabet de la poste.
C’qui fait la force de ce roman, c’est les connexions entre le réel et l’uchronie, d’aller chercher tous ses personnages contemporains à cette fin de XIXe siècle, de Méliès à Sadi Carnot, en passant par Ravachol, Edison, les Pinkerton, Charcot et Gilles de la Tourette, mais également aux grandes inventions, aux moeurs sociales de l’époque, de faire coïncider le tout pour un final qui aboutit à l’inauguration de la Tour Eiffel au moment de l’exposition universelle.
C’est tellement bien gaulé donc, que même alors qu’on donne le mauvais rôle aux anarchistes (faut pas que ça devienne une habitude hein sinon tu vas descendre recta dans mon estime), je me suis délecté de la première à la dernière page, rigolant des private jokes scientifiques, historiques, médicaux, ésotériques et sur l’imaginaire qui se sont construits autour d’eux à cette époque. Le seul point noir qui n’en est pas vraiment un, c’est ma foi le trop plein de kaméos qui sont juste là pour étoffer, mais c’est vraiment histoire de balancer une crotte de nez gratos parce que j’ai passé un super moment.
Imreste plus qu’à dégotter le tome 1, et franchement je m’en fous de l’avoir lu dans le désordre. Pas par fierté, mais parce que ça handicape en rien tout le ressenti de l’aventure !
(En plus le Kahn et la Rousseur c’est un peu le Batman et la Catwoman de ce roman steampunk nickel nickel, c’est vraiment rigolo et épatant à faire les passerelles entre les inspirations, je te jure)
Allez y gaiement ! Foi de Lou j’en bouffe ma casquette si tu détestes !