"Va, je ne te hais point"
C'est quand même bien plus classe que " vazy ta buté mon daron fils de pute jte kiffe quand même. " Et c'est tellement plus court à dire.
le 15 mai 2011
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Si tu pensais que les dilemmes amoureux et les duels à l’épée étaient incompatibles avec des vers bien carrés, Corneille te prouve le contraire. Avec Le Cid, c’est un peu comme si Roméo et Juliette rencontrait Gladiator, mais avec plus de rimes.
L’histoire ? Rodrigue aime Chimène, Chimène aime Rodrigue, tout va bien… jusqu’à ce que le père de Chimène insulte le père de Rodrigue. Rodrigue, obligé de défendre l’honneur familial, bute son potentiel beau-père et transforme son crush en machine à vengeance. Et là, c’est parti pour un ping-pong d’émotions : "Je t’aime mais tu as tué mon père", "Oui mais c’est pour l’honneur", "Oui mais moi je veux te tuer", "Oui mais aime-moi quand même". Bref, une thérapie de couple aurait évité bien des drames.
Le gros point fort ? Les répliques cultes. "Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !" est probablement la plus belle façon de dire "J’ai 30 ans et je ne suis toujours pas chef de projet". Et puis le côté "Rodrigue enchaîne un duel, un combat contre les Maures, et revient comme si de rien n’était" donne un vrai dynamisme.
Le hic ? C’est un peu le bordel émotionnel. Un coup ça s’aime, un coup ça veut se tuer, puis finalement ça s’épouse. Et la fameuse "querelle du Cid" à l’époque montre bien que Corneille a un peu trop joué avec les règles du théâtre classique.
Bref, Le Cid, c’est une pièce où l’honneur passe avant tout, où l’amour est aussi stable qu’une connexion Wi-Fi dans une grotte, et où les duels règlent tout. À lire si tu aimes les tragédies qui hésitent à être des comédies.
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hier
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C'est quand même bien plus classe que " vazy ta buté mon daron fils de pute jte kiffe quand même. " Et c'est tellement plus court à dire.
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