Sophie est une adolescente concernée par les maux de notre monde, en une sorte d’hommage rendu à son père disparu récemment par accident. Ses questions portent sur la place de l’islam dans la société néerlandaise actuelle, au point de choisir ce thème pour un devoir de lycéenne. La fascination de la jeune fille pour la culture islamique la conduit à se lier d’amitié avec une jeune fille afghane, qui suit les cours dans le même lycée qu’elle. Mais ce n’est pas suffisant : elle tente de se mettre en relation avec une autre jeune fille partie pour la Syrie, alors que son père avait plaidé sa cause avant de mourir.
L’autrice réussit à nous faire comprendre les méandres des réflexions de l’adolescente en quête de justice. Malgré les déceptions de son parcours, elle s’obstine, mettant ses pas dans ceux de son père, une prise de relais et une volonté de prouver que tous les deux soutiennent une cause juste.
Un regard lucide et émouvant sur ce phénomène de fascination qui conduit des ados, proies rêvées, à s’exiler pour devenir des pions sur l’échiquier d’une guerre qui ne devrait pas les concerner.
Quelques faiblesses en ce qui concerne l’écriture, ou la traduction, malgré cela le récit est attachant.