Les Médicis ont gagné une de ces batailles de clans aristocratiques qui permettaient d'accéder au pouvoir à Florence et de s'y maintenir, comme entre les guelfes et gibelins. Ils n'étaient pas si bien placés, dans l'ordre hiérarchique des patriciens. Ils ont néanmoins réussi à s'imposer à la tête de cette République aristocratique, à durer, avec plus ou moins de heurts et de malheurs, jusqu'à illustrer la grandeur et la décadence de leur Etat. Leur montée en puissance a été pratiquée par tous les moyens habituels de l'époque, légaux ou non, l'intrigue, la corruption et la tuerie n'effrayant qu'assez peu les impétrants aux fonctions suprêmes. Filer le résumé davantage risquerait d'éventer à l'excès l'évolution de cette histoire familiale et de Florence, et donc la teneur de ce livre.
Ce dernier, écrit par un universitaire émérite, s'avère aussi clair que vivant, au point qu'on en vient à regretter qu'il ne soit pas plus long, car il reste de dimension largement abordable. Pour l'aborder, il ne faut pas craindre d'y découvrir certains travers de l'âme humaine tentée par l'ambition.