Le soir de la Saint Sylvestre en Suède dans les années 1900, Sœur Edith, atteinte de la tuberculose, agonise dans son lit lorsqu’elle exprime le souhait de voir David Holm, un vagabond alcoolique et cruel.
Au même moment, celui-ci est dans un parc en train de s’enivrer avec ses amis. Il raconte alors à ses deux acolytes la légende de la charrette de la mort : le dernier mort de l’année devient le cocher pendant un an de la charrette de la mort. Après avoir été frappé, il entend les grincements insupportables d’un chariot. S’agit-il de la charrette de la mort ? Va-t-il en devenir le cocher ?
Dans ce conte très peu fantastique finalement, Selma Lagerlöf explore le thème de la rédemption. En apparence, le livre est très moralisateur. Mais en y réfléchissant un peu, ce conte n’est pas si moralisateur qu’il ne veut le laisser paraître : la sœur Edith fait des erreurs, tombe amoureuse de la mauvaise personne, fait culpabiliser une femme battue. Ce livre assez court permet également de s’interroger sur les motivations profondes de ceux qui aident les nécessiteux, grâce au personnage de Sœur Edith.
Selma Lagerlöf plonge le lecteur dans une Suède froide et miséreuse des années 1900. L’ambiance du conte est froide et spectrale.
J’ai beaucoup aimé l’univers de ce conte, inspiré d’une légende suédoise.
J’ai également apprécié la morale : « puisse son âme arriver à maturité avant qu'elle ne soit moissonnée ».