Après une dépression, Pierre a décidé de recommencer sa vie avec une nouvelle identité. Très vite il va se rendre compte qu'une malédiction pèse sur lui, les morts se succédant autour de lui.
Personnages
Tous trop "abusés", ça peut se comprendre puisque Pierre les attire comme il le comprend lui-même. Seulement ça devient rapidement pesant. Avec ces faux instants de philosophie et de fausses conversations bien senties avec ces fausses personnes tellement atypiques. Et comme l'histoire suit le rythme de ces diverses rencontres on ne peut pas y couper et tout se gâte très vite dans le plaisir qu'on (enfin je) prends à la lecture.
De ce fait, chaque fois qu'il nous vendait une conversation intéressante, je voyais simplement une conversation où chacun essaye de faire de la rencontre un échange spécial, différent. Alors qu'au final ça reste très entendu, cliché et pathétique à mes yeux.
**Message caché /!\ Spoil /!**
Petite déception parce qu'étant habituée à l'auteur le prologue n'est évidemment pas tombée dans l'oreille d'une sourde et les mots en italique de début de chapitres sont ressortis dès le deuxième. Farce pétée en deux secondes.
Mais soit, ça n'enlève en rien l'intention. Sauf qu'arrivée au dernier chapitre on sent la trop grande autosatisfaction de l'auteur de vouloir s'assurer que son tour de passe-passe pas visible, au premier abord, puisse quand même avoir de la reconnaissance. Du coup, il mâche tout et donne la clé, faussement à demi-mots, parce que l'envie de briller (ou tenter de briller) est plus forte que celle de laisser un message sur lequel faudrait que chacun ait l'oeil.
Du coup je trouve ça dommage parce qu'avant même de découvrir par soi-même une pièce cachée d'un puzzle, on donne la clé et avant ça on dit même ce qu'il y a derrière la porte. Ça casse un peu.
Bref, en soit l'exercice de changer de style pour quelque chose de non-identifié ne m'a pas déplu. Ça restait fluide, relativement agréable à lire. Le tout reste un brin trop confus dans le dénouement et pas assez dans le côté barré pour imprimer quelque chose de spécial à l'histoire.
En vérité c'est pas totalement naze, ça mérite peut-être la moyenne, j'ai juste un peu perdu patience avec cette impression qu'il se "contentait".