Puisqu'il a été retenu dans la liste des 1001 livre à avoir lus dans sa vie, je l'ai lu... et bien permettez-moi de ne pas être d'accord. On peut vivre sans avoir lu ce roman new-yorkais des années 1970 qui n'a qu'un seul intérêt: démontrer que les scénaristes de Sex and the City n'ont rien inventé, tout était déjà dans ce livre plus de 30 ans auparavant...


Le ton est drôle voire mordant. Il y a de la légèreté, de l'autodérision, de l'exagération. Ceci étant, c'est amusant sur 200 pages, cela devient un peu lassant sur 500 pages, d'autant plus que l'histoire est un peu plate, répétitive et nombriliste.


Isodora (la narratrice/héroïne - journaliste new-yorkaise) suit son mari psychanalyste lors d'un congrès international à Vienne. Elle s'y éprend d'un confrère anglais de son mari et choisit de quitter ce dernier pour parcourir l'Europe avec ce nouvel amant. Le récit est alors ponctué de flash-backs sur la vie amoureuse d'Isodora, ses phobies, ses psychanalyses, ses voyages, ses orgasmes, sa famille compliquée... et toutes les 50 pages cette question qui ne semble jamais trouver de réponse: doit elle choisir la sécurité d'un foyer alors qu'elle n'aime plus son mari ou doit-elle préférer la liberté en suivant un homme qu'elle connait à peine ?... d'où le titre original "Fear of Flying" (traduit en français par "le complexe d'Icare" - Isodora se serait brûlé les ailes en abusant de sa liberté, ce qui ne ressort finalement que du titre français. Le roman, quant à lui, tourne en rond sans prendre partie dans ce dilemne entre sécurité et liberté).


On comprend finalement que cette pleurnicheuse d'Isodora est surtout paumée, capricieuse, veut le beurre et l'argent du beurre, peut démontrer le tout et son contraire à la lumière de ses multiples psychanalyses. Les plus misogynes trouveront dans ce livre une mine intarissable d'arguments pour se moquer des jeunes filles compliquées et indécises. Le personnage reste attachant, unique en son genre mais cela reste digne d'une bloggeuse mainstream de NYC... pas d'un chef d'oeuvre.

RaphPec
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le 1 avr. 2016

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