L’été dernier, au cours de nos vacances sur l’ile de Ré, ma conjointe cherchait un roman à lire. En naviguant dans les rayons d’une librairie, elle est tombée sur Le complot Vatican. Intriguée par le titre et après avoir lu la quatrième de couverture, elle s’est décidée à l’acheter. En effet, elle est bonne cliente des ouvrages dans la mouvance Da Vinci Code. Ce livre écrit par Steve Berry semblait complètement correspondre aux canons du genre. C’est ainsi que ce bouquin s’est trouvé dans notre bibliothèque familiale. J’ai profité de notre récent séjour en Italie pour le mettre dans les bagages et en faire ma première lecture des vacances.
L’intrigue se construit autour de la destruction d’une célèbre peinture. On comprend rapidement que cette œuvre était fondamentale pour bon nombre de protagonistes pour sa dimension religieuse mais pour les secrets qu’elles semblent contenir. Nick Lee se trouve mêler à cette histoire par hasard mais il va s’y investir pleinement dans le but de protéger son ancienne fiancée impliquée malgré elle dans ce combat menant jusqu’aux plus hautes sphères du Vatican…
Le héros possède un profil particulier. En effet, il travaille pour l’Unesco et se trouve en charge de « gérer des problèmes d’ordre artistique et culturel qui ne pouvaient être résolus par des conférences téléphoniques, des cérémonies, et autres techniques de diplomatie ». Cela laissait présager potentiel narratif original et intéressant. Néanmoins, cet aspect sera finalement exploité dans l’histoire. D’ailleurs, l’auteur fait le choix de peu développer ses protagonistes. Ils sont uniquement définis par leur fonction pour faire avancer l’intrigue. Le lecteur croise bon nombre d’intervenants dans cette aventure, qu’ils soient centraux ou secondaires. Aucun ne déclenche réellement des émotions ou des sentiments. De mon point de vue, cet aspect limite l’implication personnel du lecteur et le cantonne finalement à son statut de spectateur.
Le roman intègre une dimension religieuse dans le thriller. L’histoire même une enquête de cambriolage classique en l’enrichissant d’une dimension mystique. L’intrigue débute par un événement fort initial qui va impacter le destin de bon nombre de personnes. On suit le destin de tout ce petit monde parallèle sans trop savoir où tout cela nous mène. Évidemment, des liens vont apparaitre et les routes vont se croiser pour aboutir au « bouquet final ». Ce mécanisme est classique et utilisé de manière un peu mécanique. Néanmoins, l’ensemble reste efficace et les chapitres s’enchainent sans difficulté.
L’auteur a un style que j’ai trouvé un petit peu « robotique ». Le héros est amené à voyager. Chaque nouveau lieu donne lieu à une présentation qui semble issue d’un guide touristique. Plutôt qu’avoir une dimension immersive, elle a une fonction uniquement informative. D’ailleurs, les descriptions et les digressions sont rares. Les chapitres sont courts, nerveux et efficaces. Chaque page incite à découvrir la suite. La lecture est uniquement au service de l’avancée de l’intrigue en ne perdant pas de temps avec les tâches annexes.
Pour conclure, le bilan est mitigé. Je ne peux pas renier le fait que j’ai lu ce bouquin en peu de temps et ai pris du plaisir à enchainer les pages. L’histoire est classique et efficace. Néanmoins, je regrette le manque d’empathie ressentie pour les héros et la faiblesse de la dimension immersive. Je ne suis pas particulièrement pressé de relire un ouvrage de cet auteur. Mais si l’occasion se présente, pourquoi ne pas lui donner une seconde chance ?