Première à témoignée parmi les victimes abusées de G.M, comme elle le nomme son roman, Vanessa Springora nous livre le récit de cette relation sous emprise avec l'écrivain.
Ce qui est bouleversant c'est que jusqu'ici, son histoire était récité comme une sorte de conte par l'ogre. Par ce roman, elle met fin à la plume de l'ogre en donnant son témoignage en que victime.
Victime, qui est ici une notion bien difficile pour l'auteure, qui raconte les faits lorsqu'elle était adolescente. Comment peut-on dire que l'on était victime alors qu'on a désiré cette homme ? On comprend bien dans ce rapport déséquilibré, entre un homme d'une 50aine d'années et une jeune fille de 13 ans, cette dernière n'a pu donner un consentement de manière éclairée.
Un roman dénonçant tout ce milieu littéraire complaisant à l'époque, enlevant à la littérature le motif d'alibi des ces récits d'amours pour ces jeunes enfants, qui ne sont qu'un abus de pouvoir et une emprise sur ces enfants.