Le corps exquis est une histoire de serial killer racontée du point de vue du serial killer et sans enquête policière dedans (un point pour l'originalité, j'ai longtemps attendu l'arrivée de la police dans le bouquin et quand ils y viennent, ce sont des ripoux). Avec des scènes gore en veux-tu-en-voilà. Tout y passe : mutilations, anthropophagie, nécrophilie. Disons que ça ne me gène pas si on y trouve une bonne histoire derrière...
Mais d'histoire il n'y a point vraiment. On passe d'une scène de torture à une autre, les tueurs faisant preuve d'une certaine imagination pour parvenir à leur faim, pardon leurs fins.
"J'ai passé le reste de la journée à Chelsea, à faire le tour des pubs. Je regardais les garçons parader et se toiser mutuellement (la plupart du temps déçus par ce qu'ils voyaient). Je n'ai parlé à personne. Je n'ai ramené personne chez moi. Il s'y trouvait déjà deux garçons dont je devais me débarrasser, le premier pourrissant dans ma garde-robe, le second encore assez frais pour partager mon lit."
En fait, le livre est sensé raconter une histoire d'amour entre deux tueurs en série dans la Nouvelle Orléans des années 90. Sauf que l'auteure réussit tellement bien son coup que l'on est complètement déconnecté de ses émotions lors de la lecture ( ou alors juste un vague sentiment de dégoût), exactement comme les tueurs en série de l'histoire. Sauf que je ne suis pas une psychopathe moi, donc je me suis ennuyée ferme.
De plus, ce bouquin a traîné beaucoup trop longtemps dans ma PàL (acheté en août 2009) parce que j'ai totalement dépassé ma période "les serials killers c'est fascinant". Soit, passons à autre chose ... les zombies par exemple c'est beaucoup plus rigolo.
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