malgré l'accroche choc de la quatrième de couv, les canons à temps ne sont qu'un aspect mineur dans le livre.
l'histoire du livre, témoignage confessionnel du héros, est aussi déstructurée que la chronologie du monde dans lequel il évolue; avertissement: si le montage de Pulp fiction vous a déplu, inutile de s'attarder, c'est le même problème.
mais le truc c'est que c'est aussi le même intérêt, les chapitres présentés au lecteur dans le désordre maintiennent les bribes de récit en orbite proche et si on a l'impression qu'un acte de la tragédie manque, ou si un personnage tarde à se révéler, le chapitre suivant comble les attentes, que ce soit en rapprochant le lecteur de la réponse qu'il cherche, soit en répondant aux questions qu'il a oublié de de se poser rendant parfois caduques les interrogations précédentes...
on a une tragédie grecque, structurée comme un feuilleton pulp , avec un héros tiré de l'Histoire et attifé des frusques du roman noir des années 50
et le tout servi par un auteur français contemporain de talent...
what else?