Adieu mon aimée, adieu ma vie, adieu, puisque nous n'étions que des ombres glissant sur l'écume du temps.
Ce roman uchronique, écrit par Stéphane Beauverger, narre un capitaine navigant dans les Caraïbes témoin de dérèglements temporels. La construction originale du récit est à première vue déroutante et demande une certaine concentration et logique de lecture : les chapitres, à la manière d'une des fameuses tempêtes temporelles détaillées dans l’histoire, sont désordonnés.
Une machine à savoir en permanence où se trouve un homme, et ce qu'il fait ou dit. Diablerie ! Non, pire que cela : invention corrompue, vicieuse et impure. Liberticide. [...] C'était écœurant. Je me sentis humilié et, pour tout dire, profané.
Mais l'auteur ne s'arrête pas là. Il se permet, depuis le point de vue des victimes de ce désordre temporel, de critiquer ces objets et la société, merveilles nommées « maravillas », venues du futur. Ainsi, les conséquences du voyage temporel nous sont décrites à travers les yeux des protagonistes victimes de l'histoire.
Le roman adopte un point de vue original et traite plusieurs thèmes comme l'histoire de la flibusterie au XVIIe siècle ou le temps et son absurdité. Ce livre est indispensable pour tout lecteur de science-fiction ou intéressé par le monde des pirates.