Robert Silverberg retrace ici l'histoire d'Orphée, héros de la mythologie grecque bien connu : de l'acquisition de son don pour la musique et de sa lyre à son aventure avec les Argonautes pour aller chercher la Toison d'Or, en passant par la perte d'Eurydice.
"J'ai compris qu'il était de mon devoir de faire connaître au nôtre [monde] les harmonies célestes à travers mon jeu et mon chant et de transmettre grâce à la musique tout ce qui fait la raison, la beauté et l'unité d'Apollon, participant ainsi à la construction harmonique. Il m'apparu clairement que, pour accomplir un tel dessein, je devrais à la fois parcourir le monde, affronter de grandes souffrances, fournir des efforts incessants et payer de ma vie, encore et encore, si je voulais aider à pérenniser la structure miraculeuse édifiée par les dieux."
Ce petit roman est très bien écrit, cela ne fait pas de doute, c'est presque poétique parfois, explorant le thème du destin. Cependant, je n'ai absolument pas compris son intérêt. Je ne trouve pas spécialement que ce livre apporte quelque chose de plus à l'histoire originelle. C'est plaisant à lire mais sans plus.
Je m'attendais à quelque chose de plus percutant, original, ou alors plus dans la mouvance de L'homme dans le labyrinthe qui est une transposition de la tragédie de Sophocle, Philoctète, dans le futur.
Bref, ce petit livre ne m'a pas touchée plus que ça. Une lecture pas désagréable dont je ne tire pas grand chose.
Le livre est complété par une préface de Pierre-Paul Durastanti, qui explique la passion de Silverberg pour la mythologie et par une longue interview menée par Eric Holstein qui retrace le parcours de l'écrivain.
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