A ceux qui, comme moi, sont nés juste après guerre, pour qui les noms de Jean Vilar, de Maria Casarès évoquent le TNP de Chaillot, le festival d'Avignon, pour qui Gérard Philippe a été non seulement un acteur de théâtre mais aussi le héros de films populaires dans le meilleur sens du terme - je me souviendrai toujours de son rôle dans Fanfan la Tulipe - ce livre parlera beaucoup.
Jérôme Garcin, son gendre, se souvient de son dernier automne (pourquoi parler d'hiver ?), de tous les projets que Gérard Philippe, au zénith de sa carrière, portait en lui et de tous ceux sur lesquels il travaillait quand la mort l'a emporté. On y rencontre, entre Paris, le Luberon et Ramatuelle, quelques figures marquantes du théâtre, du cinéma ou de la poésie de l'époque.
L'auteur a trouvé la bonne distance pour nous faire partager son affection et son admiration mais sans nous livrer un texte hagiographique
L'écriture est intense, précise, riche, élégante, le ton pénétrant.
Un très grand plaisir de lecture.