Le Diable au corps par Gourgandine
THE roman de l'égoïsme adolescent et de l'égoïsme amoureux (indissociables d'après moi : peut-on aimer sans être un peu égoïste ?) par excellence. Je ne sais trop quoi en dire en fait. Je me suis reconnue dans les deux personnages, déchirés par leurs désirs, oubliant completement leurs "devoirs". Je n'aime pas trop lire sur la guerre, et j'aimais bien cette approche là : ceux qui ont vécut la Grande Guerre comme des vacances. Bien sur, ce n'est pas un roman de guerre, mais ça permet un peu de juger moins négativement ces femmes qui oubliaient leur maris soldats, ces jeunes qui oubliaient toute la réalité... On comprend un peu mieux que la vie continuait, et les jeunes gens continuaient de vivre. C'est joli... Par contre, dire que c'est un roman sur l'amour n'est pas tout à fait vrai : l'amour, oui, mais l'amour adolescent, immature, le désir de posseder l'autre sans tenter de l'apprivoiser...