Comme dans nombre de romans nous proposant un chassé-croisé entre différents personnages, c'est l'ironie du sort la véritable héroïne...
DR Pollock nous décrit une tripotée de rednecks du fin fond de l'Ohio, ayant chacun une foi leur étant toute particulière, généralement complètement séparée, voire opposée au sens moral et à l'éthique communément admises.
Critique d'une certaine forme de religion ? Possible. Mais je ne suis pas théologien, et ce n'est pas cet aspect du roman qui m'a le plus marqué.
Ce qui est vraiment efficace, c'est cette narration extérieure, l'écart entre les actions des personnages (d'absurdes à terrifiantes, écœurantes, horribles) et cette description totalement neutre. L'auteur nous décrit des scènes de meurtres comme il nous décrirait l'arrivée du facteur un mardi de pluie. Et cela marche d'autant mieux que l'on ne sait jamais qui va y rester et qui va s'en sortir. Les innocents ou les timbrés ? Tout le monde. Personne.
Vraiment excellent.