Interminable frustration.
L'histoire commence presque bien : on découvre un nouveau personnage de l'univers d'Anne Rice, Tarquin Blackwood ; mais il semble qu'il ait quelques soucis, ce qui promet mystères et immersion dans le surnaturel (enfin, c'est ce que j'attendais avec impatience). Puis arrive Lestat, censé apporter son aide pour résoudre ledit problème. Sauf que voilà, avant cela, Lestat veut connaitre TOUTE la vie de Tarquin.
Et alors commence le vrai récit, si je puis dire. Le réel propos du roman est le passé de Tarquin, donc pendant toute la lecture je n'ai ressenti que de la frustration, celle de devoir attendre encore, encore, et encore, la suite du premier acte. Car en attendant, il n'y a rien pour nous distraire. Le roman n'est qu'un interminable récit contemplatif, et personnellement je n'ai pas été envoûtée. Je ne dis pas que la vie de Tarquin est inintéressante, vide ou nulle, absolument pas. Mais ce qu'il nous raconte, et la manière dont il nous le raconte, est proprement atrocement ennuyeux. Il est encore jeune au moment de sa discussion avec Lestat, mais j'ai eu le sentiment qu'il avait déjà vécu des siècles.
Le Domaine Blackwood fut pour moi une réelle déception parce que tristement monotone. Linéaire, froid, manquant cruellement de mouvement, de ressort. Parfois il embrouille le lecteur (pas dans le bon sens du terme, dans le sens où on n'arrive plus vraiment à suivre l’enchaînement des événements). Je n'ai pas pu le finir, je n'y prenais plus de plaisir, sincèrement c'en devenait une corvée de le lire. J'ai fini par lire un résumé pour tout de même connaitre le dénouement (oui, je sais, honte à moi), et je me suis dit "Tout ça pour ça...".