Casus belli...

Le faucheur.
Tout un programme.
Dans un monde futuriste où deux factions se font la guerre à travers la galaxie sous les yeux d'une troisième qui sert de juge et arbitre, un homme insolite, Sven, trace sa route.
Ex-sergent légionnaire, il va bientôt entrer dans le corps des faucheurs, élite guerrière d'une des deux parties belligérantes.
Souvent jusqu’au-boutiste, il n'a (presque) rien à perdre. Son manque flagrant de respect pour la hiérarchie le place souvent dans des situations délicates mais son efficacité exceptionnelle au combat lui permet d'ouvrir sa "gueule" plus souvent qu'à son tour.

Usant d'une écriture taillée à la faux, franche et directe, David Gunn nous immerge dans un récit pétri d'action, de violence, de sexe et d'humour. Relativement cru le plus souvent. Si l'usage de la première personne m'a troublé au début, suivre ce personnage étonnant m'a rapidement captivé. Sous des dehors bourrins, Sven est beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît au premier abord. La bande de soldats qu'il s'est forgé forme une sorte de famille d'éradicateurs plutôt efficace. Chacun possède son caractère, ses tics, ses secrets.

Ne ressemblant à rien d'autre que j'ai pu déjà lire en matière de science-fiction, le faucheur est une sorte de claque narrative. Mais à l'issue de ce premier tome, on n'a qu'une envie : tendre l'autre joue !