On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. Si Gemmell raconte la suite des aventures des Rigante, il se focalise sur un autre personnage, Bane, fils renié du Roi Connavar. Complots, vengeances, trahisons, tous les ingrédients du premier tome font leur retour mais cette fois, l’auteur narre son histoire d’une autre manière, prenant à contrepied son style sur le premier opus.
Le livre se lit toujours aussi vite. Les « séquences » s’enchaînent à une vitesse folle avec, parfois, des raccourcis quelque peu douteux. Je l’ai trouvé moins trépidant que le premier Rigante, avec moins de passages épiques. Probable que Bane soit moins charismatique que Connavar, avec un destin moins grandiose. Toujours est-il que l’on replonge agréablement dans l’ambiance et que l’on se concentre cette fois un peu plus sur l’ennemi juré des Rigante, le peuple de Roc. Le livre s’oriente aussi un peu plus vers le côté spirituel qui régit cette société faisant écho à la fois aux Highlanders et à Rome.
Quoi qu’il en soit, même si j’ai largement préféré le premier tome qui mettait la barre très haute, ce second volume confirme le brio de Gemmell pour nous plonger dans une épopée dépaysante, violente, cruelle, tout en servant de miroir à la société actuelle.