J’ai longtemps tourné autour de ce film. Les critiques n’étaient ni bonnes ni mauvaises, jamais vraiment tranchées. D’un côté c’est un chef d’oeuvre, de l’autre une nullité absolue. Je me suis dit que ce devait être un ovni et qu’il fallait tenter le coup. Ça passe ou ça casse.
Et pour moi, ça a passé. Dès les premières minutes, on se demande où l’on est tombé. On a des types qui causent, on comprend qu’il se passe quelque chose d’important mais en même temps le ton est si léger que ça en est déstabilisant.
Alors on laisse dérouler, on rigole de ces jeunes qui, oh surprise ! décident de passer le week end au fond des bois dans la cabane du cousin de l’un d’eux. Gros cliché dont on sent que le réalisateur se moque totalement.
C’est d’ailleurs la marque de fabrique du film : on prend tous les codes existants du genre, de cette fameuse cabane au pompiste douteux, on les balance à l’écran pour mieux les détourner et... surprendre. Car quand la machine se met vraiment en marche, même si on ne sait pas réellement ce qui se passe, on prend son pied. On va de surprise en surprise et chaque révélation apporte son lot de questions.
Le film va crescendo à tout point de vue. L’histoire bifurque on ne sait où, vers on ne sait quelle direction mais qu’est-ce que c’est fun !
Jusqu’au final où le réal se lâche complètement. Du fantastique, on passe à l’horreur puis au gore dans une progression des plus logiques. Et comme on se respecte dans cet incroyable pot pourri, la toute fin est tout simplement surprenante.
Mon appréhension c’est donc transformée en un véritable coup de coeur, une jubilation de tous les instants et les autres visionnages sont tout aussi jouissifs.