Le Feu dans le ciel - Les Chevaliers d'Émeraude, tome 1 par Am3ni
Les Chevaliers d’Emeraude… saga de fantasy jeunesse connue. Anne Robillard est même présentée comme la « J.K. Rowling québécoise » selon la quatrième de couverture. J’étais dans de bonnes dispositions et prêt à aimer (oui, il m’arrive d’être un lecteur facile).
Mais ce premier tome a été une douche froidement tiède.
Rapide présentation : Nous avons un continent formé d’une belle quantité de royaumes : Royaume d’Emeraude, de Rubis, de Diamant, de Turquoise,… + le Royaume des Fées, des Elfes,… De l’autre côté de l’océan, le méchant-vilain Empire noir (apparemment Royaume noir ça ne fait pas assez peur, il faut un Empereur).
Là, déjà, le nom des royaumes m’a laissé franchement dubitatif. Trop habitué à avoir des noms créés de toutes pièces à la Rohan, Gwendalavir, Tolnedrie,… ces appellations de jolies pierres m’a semblé être un manque d’inspiration. D’autant que ces noms ne sont ni utilisés ni expliqués dans la culture de chaque royaume.
Pourtant l’histoire ne fonctionne pas mal du tout. Le méchant Empereur envoie ses soldats-lézards et ses dragons (là aussi, des reptiles au service du mal, quelle surprise) pour… une certaine mission. L’ordre des Chevaliers d’Émeraude, fièrement composé de ses 7 chevaliers (6 hommes et 1 femme parce que quand même il faut une touche féminine dans ce monde de brutes et qui ne soit pas une princesse éthérée) doit donc organiser la défense du continent. Voilà pour le résumé du tome 1. On a aussi droit à une mystérieuse enfant/créature mauve qui est bien utilisée dans le récit et dont on sent déjà le potentiel pour la suite de la saga. Le boss des Chevaliers est « le plus fort chevalier de l’univers » mais qui a quand même ses petits défauts, le monsieur est en effet un brin colérique,… Rien de bien folichon sur le personnage mais là non plus pas pas trop de soucis de ma part.
Là où vraiment Anne Robillard m’a exaspéré ou prodigieusement gonflé (au choix), c’est sur son style. C’est maladroit, souvent lourd et pas subtil pour deux sous. Tout est expliqué, les réactions/comportements sont mièvres ou clichés et la psychologie des personnages ne fait clairement pas partie des points forts du roman. En fait, que ce soient les royaumes ou les personnages, le tout manque d’identité et de personnalité.
Si je devais en rajouter un peu, j’ajouterais que ce premier tome tire en longueur. Trop de situations répétitives ; chaque chevalier va voir un roi pour lui expliquer l’urgence de la situation. Dieu merci, il n’y a que 7 chevaliers… mais malheureusement, les rois ne reçoivent pas qu’une visite.
Bien sûr, la saga plaît – et c’est tant mieux – et encore mieux elle semble plaire à son public-cible. Elle m’a beaucoup rappelé la saga de la Trilogie des Joyaux de David et Leigh Eddings mais en moins bon (histoire et style), sachant que cette Trilogie des Joyaux est « bien mais pas top » dans la biblio du couple. Et c’est plutôt celle-ci que je conseillerais aux amateurs de pierres précieuses d’ailleurs.