This is the way the world ends, not with a bang but a whimper.
Le Fléau est l'une des histoires les plus réussies de Stephen King, et probablement aussi la plus longue! Pour moi, un Stephen King, plus c'est long plus c'est bon! J'aime bien ses nouvelles, mais en général je prend beaucoup plus de plaisir dans ses romans qui semblent interminables (Under the Dome, Insomnia, La Tour Sombre [Obviously!], et bientôt, j'ai confiance: 11/22/63! Je l'ai entre les mains et c'est un beau pavé!).
Une édition améliorée dans ce genre: http://tinyurl.com/c75rdam et comme dirait la chanson, I'd jizz in my pants!
C'est donc d'un réel chef d'œuvre dont il est question ici, parfait en tout points même dans ses défauts.
Les personnages sont attachants et prennent vie avec une facilité déconcertante dès les premières pages. Le rythme de l'histoire ne faiblit jamais, grâce au point de vue narratif qui change presque à chaque chapitre et nous fait vivre l'histoire avec les yeux de chaque personnage, mais aussi grâce aux divers rebondissements, aussi inattendus les uns que les autres.
Un roman avec beaucoup plus de profondeur que le simple manichéisme qu'on lui attribue beaucoup trop facilement. Et même si cet aspect est effectivement présent, je pense qu'il aide et fait avancer l'histoire beaucoup plus qu'il ne l'alourdit.
Et quand bien même, comment peut-on parler de manichéisme quand la base même du roman repose sur le libre arbitre, tous les personnages sont soumis à un choix qu'il prennent de leur plein gré, comme Harold le comprendre lui-même à l'heure de sa mort: "A Boulder j'aurais pu être quelqu'un."
L'histoire en elle même ne repose d'ailleurs pas sur cet aspect manichéen et religieux. Ici le surnaturel n'est qu'un détail de l'intrigue, il fait presque partie du décor comme dans la plupart des romans de Stephen King. On ne s'en étonne presque plus, c'est devenu normal pour la plupart de ses Constant Readers. La vraie histoire repose sur les personnages, leur choix et leur vies. Leur vie, leur survie et leur mort. Pas besoin de crier au spoil, les romans du King reflètent bien souvent la réalité de la vie et la mort n'est qu'une étape qu'on franchira tous un jour.
Vous avez sans doute deviné, The Stand est, avec The Dark Tower, ma Bible personnelle, même si je me définit plutôt comme agnostique (mais c'est pas le sujet).
Si on peut faire un seul reproche au Fléau c'est sa fin brutale, son Deus Ex Machina dans son sens le plus propre. Mais comme dans tout bon King, ce qui compte c'est le voyage et non la destination. Qui serait assez fou pour renier des heures de plaisir juste parce que toute bonne chose a une fin? J'irais même plus loin: qui renierait une folle et parfaite nuit d'amour juste parce que l'être aimé a osé lâcher une caisse pendant le petit déjeuner au lit?
C'est bien ce que je disais.