Incontestablement un des plus grands King, et pas seulement par le nombre de pages. D'abord parce que le début est fulgurant : sans le moindre repos, on assiste en direct à la destruction de l'humanité par un terrifiant virus artificiel. Mais ça ne représente que l'introduction, le hors d'œuvre. L'essentiel arrive après : dans un monde en ruine, il décrit avec maestria les rares survivants, perdus, désespérés.
Avec King, tout est passionnant, tout est évident. Les lecteurs ne sont même pas surpris de voir apparaître, dans cet univers sinistré, deux forces opposées, le Bien (sous les traits d'une vieille femme noire) et le Mal (Randall Flag). Vient le temps des choix...
L'un des rares reproches à faire à ce livre est son final (qui est, littéralement, un deus ex machina). A ce moment-là, on a un peu envie de se dire : "tout ça pour en arriver là ?" Mais ça ne fait rien, on a passé plus de mille pages passionnantes et inoubliables.