Prometteur
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le 8 févr. 2015
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L'Assassin Royal est une de mes sagas de fantasy préférées. Suivre la vie, telle une autobiographie, d'un bâtard royal qui ne cesse de souffrir et ne reçoit jamais de reconnaissance pour toutes ses épreuves, était particulièrement plaisant. J'ai adoré le premier cycle qui nous dépeint un univers intéressant rongé par des invasions incessantes et des complots malveillants, j'ai aimé le second cycle malgré ses lenteurs et quelques déceptions. Or, celui-ci se terminait sur une fin résolument heureuse par rapport à la fin du premier cycle où le héros finit malheureux alors que le monde est heureux. À l'annonce du troisième cycle narrant la suite de la vie de Fitz, j'avoue que j'étais un peu sceptique. Je m'interrogeais sur l'intrigue pouvant être racontée, alors que tout avait été dit selon moi, on allait enfin laisser cet homme tranquille. Mais, si Robin Hobb cet univers, elle aime surtout Fitz et ne désire pas le lâcher. Je me suis donc enfin lancer.
Presque deux ans après le dernier tome, c'est un plaisir de replonger dans cette histoire ! Fitz est désormais beaucoup plus vieux, d'autant plus que le récit se déroule sur beaucoup d'années par rapport au nombre de pages. Il a la cinquantaine bien entamé et ses détracteurs concéderont qu'il a enfin gagné en sagesse et cesse de se plaindre. Après tout, il a une vie tranquille. Sa façon de narrer l'histoire est toujours aussi efficace : fluide sans être trop léger, un bon emploi du subjectif imparfait, il nous plonge excellemment dans ses pensées. C'est aussi un plaisir de revoir les autres personnages : Molly, Ortie, Umbre, Kettricken, Devoir. Certains sont absents volontairement (comme le Fou), mais je déplore que l'on n'ait aucune ou peu de nouvelle de Laurier, Jinna, Astérie et Heur, qui mènent la vie de leur côté. Je suis toutefois content qu'Ortie apparaisse plus. En tant que fille de Fitz, elle est très attachante, mature, intelligente et responsable, autant dire qu'elle me plait beaucoup. Il ne me manque plus qu'à la voir en action.
Toutes ces retrouvailles sont assez plaisantes, mais passé cela, ce tome apparaît, à l'instar du tome 7, comme un long récapitulatif, une situation initiale dont on cherche encore l'élément perturbateur. Fitz nous rappelle sans cesse ce qui s'est passé dans les précédents tomes, sans que cela apporte véritablement à l'histoire, si ce n'est de nous rappeler combien il a souffert. Entre ses réflexions, la majorité du récit se déroule dans son domaine où il vit tranquillement avec sa petite famille, sa gentille femme, ses gentils enfants. Je suis content qu'il soit enfin heureux, mais cela traîne trop en longueur, de tel sorte que je me suis demandé à plusieurs reprises si ce troisième cycle serait réellement utile. Bon, la lecture ne s'est jamais révélée déplaisante, et elle contient suffisamment d'éléments aguicheurs pour promettre des tomes subséquents davantage mouvementés : la messagère disparue, l'appel lointain du Fou.
Hormis la fin, un seul élément majeur bouleverse la monotonie de ce tome :
Molly, premier et dernier amour de Fitz, finit par succomber en s'occupant de leur nouvelle fille chétive. Ce tome préparait ce trépas, j'ai même cru qu'elle allait mourir en accouchant.
Pendant tout le reste du tome, Fitz s'occupe de sa nouvelle fille, Abeille, frêle et pourtant intelligente. Elle aura sûrement un grand rôle à jouer plus tard, aussi j'espère qu'elle aura un meilleur traitement qu'Ortie lors du second cycle. Le tome se finit avec l'apparition d'un nouveau personnage très prometteur, Évite. Impulsive et prétentieuse, son caractère bien trempé me donne l'envie de la voir davantage, j'espère donc qu'elle aura un rôle crucial dans les cinq tomes qui suivront.
Le Fou et l'Assassin, titre un peu mensonger, merci le découpage français, n'est donc pas le meilleur tome de la saga, loin de là. J'aime cette sage, donc ça reste agréable à lire, mais il est trop poussif, trop ancré dans les événements passés et n'installe que trop lentement les éléments d'une intrigue prometteuse à suivre. Mais j'ai tout de même hâte de lire la suite.
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Créée
le 21 juil. 2016
Critique lue 348 fois
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