Le Grand passage étend l'ambiance qu'on avait quitté dans De si jolis chevaux, cette fois en suivant les voyages longs et introspectifs de Billy Parham entre le sud des États-Unis et le Mexique.
Plusieurs voyages dont un qu'il commence très jeune, lorsqu'on lui demande de tuer une louve venue du Mexique qui sévit sur les terres de Cloverdale au Nouveau-Mexique. Incapable de la tuer, le Destin lui dicte de ramener cette louve de l'autre côté de la frontière. Le voyage finit mal, Billy y est traumatisé par la violence des Hommes.
Second voyage. Avec son frère, suite à un drame qui survient dans la famille Parham, ils parcourent le Mexique, écoutant les nombreuses personnes qu'ils croisent en route ; comment naissent les histoires, les légendes, comment tout est lié.
Le dernier voyage est une volonté de retour au pays, voyage que Billy fera en solitaire même s'il est malgré tout accompagné.
Ce livre est violent et cruel, il reste malgré tout un magnifique roman initiatique où McCarthy s'interroge sur le pouvoir de Dieu, la folie humaine, la construction des légendes, la frontière entre le mensonge et la vérité. Et les divers rôles de la narration.
Royal.