Trois nouvelles recrues sont venues grossir les rangs du Guet des orfèvres d'Ankh-Morpork : Bourrico, le nain, Détritus, le troll et Angua... la femme ? C'est qu'il y a des quota à remplir, voyez-vous, toutes les minorités doivent être représentées. Et ces renforts ne seront pas de trop car le capitaine Vimaire va se marier et prendre sa retraite, tandis que le caporal Carotte, le sergent Côlon et Chicard devront affronter un tueur d'un nouveau genre dans les rues de la capitale...
Quel plaisir de retrouver nos bons gars du guet, qui m'avaient manqués depuis le tome 8 ! J'avais hâte de les retrouver car, dans mes souvenirs, parmi les "cycles dans le cycle", celui du Guet est (ex-aequo avec celui des Sorcières) mon préféré. Et mes souvenirs ne m'ont pas trahi, car j'ai bien ri, une fois encore.
Avec le Guet des orfèvres, Terry Pratchett parodie les polars, mais il ne s'arrête pas là. Il prend à bras le corps, et dans la bonne humeur !, le problème du racisme – pardon, de l'espécisme. Sous l'uniforme, le nain et le troll sont des hommes comme les autres après tout et il ne sera pas dit que ces deux espèces-là ne finiront pas par s'entendre*.
Parmi les nombreuses trouvailles géniales de l'auteur, je citerais, juste pour le plaisir du teasing : La guilde des chiens, Leonardo da Quirm, les mathématiques trolls**... Du pur Pratchett au meilleur de sa forme ! Sans parler du retour du chien Gaspode, un rescapé d'Olive-Oued – il est vrai que tous les chemins mènent à Ankh-Morpork.
Inutile de tergiverser plus longtemps, Le Guet des orfèvres fait partie des tous meilleurs romans du cycle, aux côtés des Zinzins d'Olive-Oued et de Mécomptes de fées.
* : À coups de pied dans la tête de gouhuloug, s'il le faut.
** : Apprendre à compter de un à des tas, ça donne vite le vertige.