À mettre entre les mains de tous les voyageurs galactiques...
La trilogie en cinq volumes de l'auteur pour qui, l'écriture, c'est facile : il faut seulement fixer une page blanche jusqu'à ce que son front commence à saigner...
Heureux celui qui ne connait pas le Guide galactique : il peut encore le lire avec des yeux vierges, et se faire surprendre par la minutie, le travail, la verve et l'humour de Douglas Adams.
Rares sont les auteurs qui, comme lui, ont créé un univers et ont passé leur vie à perfectionner leur oeuvre, à la faire vivre sur toutes sortes de médiums - livre, radio, télé, jeu vidéo, et plus récemment, cinéma...
George Lucas l'a fait. Joss Whedon... d'autres idées ? Moi, j'en vois pas...
L'histoire commence (mais comme on voyage souvent dans le temps, ce n'est pas un repère temporel...) quand Arthur Accroc se réveille un matin et qu'un bulldozer est devant sa maison. On doit la détruire dans la journée, afin de construire une bretelle d'autoroute. Arthur proteste, mais quand son ami Ford Escort arrive chez lui et lui demande de laisser tomber tout ça, et de venir au pub avec lui, Arthur, sans trop savoir pourquoi, le suit. Ford lui annonce soudainement qu'il est un extraterrestre, et qu'ils doivent boire de la bière (ça relaxe les muscles) pour faciliter le voyage dans l'espace qu'ils vont entreprendre.
En effet, la terre doit justement être détruite, cette journée-là. On doit faire passer une bretelle d'autoroute intersidérale...
La table est mise pour une incroyable (dans tous les sens du terme) aventure, qui se base la plupart du temps sur le Guide Galactique, sorte de Guide Michelin, qui décrit chaque planète de l'Univers et qui donne toutes sortes d'anecdotes savoureuses sur la création, sur Dieu (Adams était un athéiste convaincu, voire militant) et sur les différents repas traditionnels à goûter dans tous les recoins de toutes les galaxies... Que dit-il sur la terre ?
Mostly harmless...
Ou, en français : Globalement inoffensive...
C'est tout... On voit ce que le reste de l'univers pense de notre petite planète... Douglas Adams, en tout cas...
Si vous lisez l'anglais, lisez en anglais, l'écriture est superbe. Mais dans le cas contraire, pour une rare fois, je ne vous déconseillerai pas de le lire en français. La traduction de Jean Bonnefoy rend bien le délire anglo-saxon dans notre langue qui aurait eu bien du mal à s'adapter sans lui...
Et, juste pour vous faire saliver, si vous les avez déjà lus (et relus), on nous prépare une suite, le tome six de la trilogie, écrit, non pas par Adams (c'est qu'il est mort, quand même), mais par Eoin Colfer, auteur d'Artemis Fowl...
Je sais, c'est un crime, mais je me dis que je laisserai quand même une chance au gars... Juste pour retrouver l'univers..