H2G2, c'est un mythe dans la littérature SF auquel il fallait bien que je me frotte un jour. Las, si je suis parvenu, en dénichant des passages forts plaisants, à achever la lecture du premier tome, le deuxième me donne déjà plus de fil à retordre tant cette débauche d'humour absurde perturbe la lecture d'une intrigue déjà volontairement ridicule.
Je fais partie de ceux qui apprécient l'humour - particulièrement en littérature - quand il jaillit de façon impromptue et sporadique, au service d'une histoire qui maintient en éveil. Le parti pris de H2G2 est évidemment inverse. De l'humour pour l'humour au service de l'humour avec un zeste (format raz de marée) d'humour par dessus. Ce postulat, personnellement, me fait difficilement rire. Qui plus est, la multiplication des digressions, hilarantes en soit, sont autant de nids-de-poule qui éjectent le lecteur de l'histoire, à lui de se raccrocher ensuite aux lâches branches d'un scénario de plus en plus décousu, aux personnages finalement peu fouillés, notre héros terrien en tête.
Restent des passages franchement sympathiques, celui du cachalot en tête, un rythme mieux dosé sur la dernière partie du tome quand enfin la fameuse réponse, induisant la fameuse question (prophétique Bob Dylan) pointe le bout de son nez, mais il m'a fallu cravacher au début pour me plonger dans ce roman, et je suis définitivement resté à fleur d'eau, impossible d'aller me noyer dans cet humour britannique intrinsèquement piquant.
En fait, je crois que le format radiophonique originel m'aurait bien mieux convenu.